Michel DUBY
Du bons sens pour PASSY
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Avril 2018
Comparatif des niveaux de pollution

Annemasse / Passy

 
1/Pollution chronique = moyennes annuelles
  • Particules PM10 et PM 2,5 : pollution plus importante à Passy
  • Benzoapyrène : pollution beaucoup plus importante à Passy (usine SGL)
  • Dioxyde d'Azote NO2 (trafic automobile) : pollution plus importante à Annemasse
  • Ozone : pollution plus importante à Annemasse

2/ Pics de Pollution

Beaucoup plus de pics à Passy de 34 à 55 pics par an tous liés à un dépassement de la norme pour les particules PM10
Moins de pics à Annemasse de 2 à 30 par an avec quelques pics de pollution à l'Ozone
Graphique INSPIRE
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Document INSPIRE
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Pollution Vallée / fév. 14
Mâchefer et sitom
Vign_machefer
Projet d'extension de la plateforme de stockage des mâchefers de l'usine d'incinération de Passy:

Arrêté du préfet .

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Graphique Passy
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Graphique Chamonix
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mars 2022
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Courrier adressé  à l'élu qui met en cause le collectif


Suite à l'article paru ce jour dans Le Messager nous venons vous apporter quelques informations que vous ne devez pas avoir, avec le courrier ci joint que nous avons envoyé en réponse à Atmo le mercredi 16 mars 2022, et envoyé également en Mairie de Passy.

Nous aussi faisions entièrement confiance à Atmo avant ces invalidations de données...
Nos propos ne sont pas des "accusations à caractère diffamatoire" comme vous le dites, mais bien des questions légitimes auxquelles nous n'avons toujours pas de réponses.

Et nous n'avons pas "été prompt à interpréter à notre manière " puisque cela dure depuis début février et avons attendu le 9 mars au soir pour mettre notre post...Et avoir un communiqué d'Atmo le 10 mars, après 3 demandes sans réponse.

Ce sont donc bien depuis le 1er février, 9 jours de mesures invalidées et 120 moyennes journalières supprimées et si nous avons manifesté notre étonnement, ce n'est pas seulement sur "quelques mesures" début mars mais sur une pratique qui dure depuis le début février 2022.
La valeur citée de 317µg/m3 n'est d'ailleurs pas apparue sur le site certaines valeurs étant retirées avant même l'invalidation.
Ailleurs en France, malgré des chantiers et autres anomalies, vous pouvez suivre des moyennes horaires parfois très élevées (supérieur à 300) mais maintenues au nom de la transparence des données.
Vous pouvez le vérifier sur ce site :

Pour votre information  ils continuent de supprimer des mesures jugées "aberrantes" à Passy comme écrit dans l'article, alors que nous avons les mêmes mesures à Chamonix par exemple à la même heure mais jugées "non aberrantes"...
Passy       : le 22 mars à 8h moyenne horaire à 72,8  mesure invalidée par Atmo
Chamonix : le 22 mars à 8h moyenne horaire à 73,3  mesure conservée par Atmo 

Aujourd'hui à la station Passy Les Granges nous avons une moyenne horaire à 77,7 mais supprimée à 54,3 sur Passy cela pose questionnement !

Voici les questions que nous avons posées dont nous attendons des réponses :
Nous aimerions savoir :
- À partir de combien de moyennes horaires sur 24 heures une journée peut-elle être validée ?
Existe-il dans la législation un nombre minimum? Ou est-ce que cela est laissé à l'expertise?
Combien de journées peuvent-elles être ainsi invalidées en pleine période de pollution dans notre vallée, ce qui forcément va modifier le nombre de dépassements, et les statistiques qui en découlent ? 
- Les données invalidées sont-elles conservées, car elles ne sont plus accessibles dans le téléchargement des données, et ne sont parfois pas données du tout même en temps réel, comme le jeudi 10 mars par exemple ?
- Comment invalider des données issues d'un chantier mais laisser des données issues d'une autre source proche, pour la même journée, le but étant quand même d'avoir une représentation de la qualité de l'air le plus juste possible ?



Nous vous remercions de votre lecture,
Bien cordialement,
Le CAP
Novembre 2020

PROJET DE ROUTE FORESTIÈRE AU COL DE VOZA

Avis favorable du Commissaire enquêteur et pétition

Malgré 96% d'avis négatifs à l'enquête publique, le Commissaire enquêteur a donné un avis favorable au projet. Tout semblait donc joué d'avance, mais le projet reste confronté à plusieurs obstacles avant de pouvoir être réalisé :
  • La commune des Houches doit encore se prononcer, lors de son Conseil municipal du 27 novembre. La présence du public sera interdite en raison de la crise sanitaire. Nous avons demandé à pouvoir participer en visioconférence, sans réponse à ce jour.
  • La Communauté de Communes de Chamonix doit décider si elle s'occupe de la réalisation technique de ce projet, en tant que maître d'ouvrage, ou pas.
  • L’impératif de terminer les travaux et d’avoir payé les factures d’ici décembre 2022, pour pouvoir obtenir les financements européens, représente en réalité des délais extrêmement courts.
     

Restons mobilisés en signant la pétition


Une pétition a été lancée par des résidents de la vallée de Chamonix contre ce projet. Merci de signer cette pétition avant le Conseil municipal de vendredi.

Signer la pétition 

Vélorution 26 mai 2018
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VIVE LA VÉLORUTION !

 

Samedi 26 mai 2018 aux 4 coins de la Haute-Savoie

Pour la 6e Vélorution d’Inspire, nous avons choisi de mettre la lumière sur le plus gros point noir pour les déplacements à vélo localement : l’accès entre le pays du Mont-Blanc et Cluses. La nationale entre Magland et Cluses est un territoire hostile pour les vélos et piétons qui osent s’y aventurer. Pas une bande cyclable ou un trottoir en vue, et pourtant, il s’agit du seul itinéraire possible pour atteindre Cluses, puisqu’aucun chemin latéral n’existe, dans cette étroite partie de la vallée de l’Arve.

Inspire tente le tout pour le tout et entend vélorutionner sur cette route pour l’édition 2018. La circulation sera certes perturbée pendant 2 heures, c’est une conséquence inévitable, dont nous avons conscience. Demandons aux automobilistes de se montrer compréhensifs, car pour les cyclistes et les piétons, chaque jour de l’année est un calvaire sur cet itinéraire dominé par la circulation routière.

La commune de Cluses nous soutient dans ce choix d’itinéraire et met à notre disposition la place des Allobroges, pour le départ et l’arrivée de la Vélorution. Elle a appuyé, auprès de la Préfecture et du Conseil départemental, notre demande d’autorisation et d’encadrement de la manifestation par la Gendarmerie. Nous attendons une réponse officielle sous 10 jours. Nous avons également l’appui de la commune de Magland.

 

Infos pratiques

   > RDV à 10h30 à Cluses, place des Allobroges - départ à 11h à vélo

   > Parcours (à confirmer) Cluses - Magland puis demi-tour et parcours inverse

   > Retour à Cluses vers 12h30

À l'arrivée à Cluses, partageons un moment de convivialité avec des animations, stands et food truck. Venez habillés en bleu si possible, merci.
 

4 autres Vélorutions organisées le 26 mai en Haute-Savoie

GIFFRE
   > RDV à 10h à la Rivière Enverse

FAUCIGNY
   > À vélo - 10h à Cornier
   > À pied - 10h à Reignier

CHABLAIS
   > À pied - 9h30 à Fleysets ou 10h30 à Allinges
   > À vélo - 10h à Thonon
   > À vélo ou tracteur - 10h30 à Machilly

ANNECY

   > RDV à 10h, place de l’hôtel de ville 


CAMPAGNE PARLONS VÉLO !

Des cartes postales virtuelles pour nos décideurs

La Ministre des Transports, Elisabeth Borne, s'est engagée à lancer un plan vélo «sincère, structuré et financé» dans la future Loi d'Orientation sur les Mobilités (LOM). Pour que cette promesse se concrétise, le Premier ministre doit valider la dimension budgétaire de ce plan vélo. Des associations dont la FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette) ont mis en place une campagne d’envoi de cartes postales à nos décideurs nationaux. Participez en ligne en quelques minutes et choisissez votre message parmi les 3 demandes primordiales :
   > Créer un fonds national vélo doté de 200 millions d'€ par an.
   > Rendre l'indemnité kilométrique vélo (IKV) obligatoire et plus incitative.
   > Encourager l'achat de vélos à assistance électrique (VAE).

Vous pouvez envoyer autant de cartes postales virtuelles que vous le souhaitez. Participez sans tarder, car la loi est en cours d'écriture et les arbitrages budgétaires seront faits prochainement par Matignon et Bercy. Même si vous ne faites pas (encore) de vélo, soutenez cette campagne qui sera bénéfique pour la qualité de notre air à tous, ainsi que pour le climat.

participer



200 PARLEMENTAIRES SIGNENT UNE TRIBUNE POUR LE VÉLO

Et demandent au gouvernement un grand plan vélo dans le cadre de la future loi


Pour la première fois en France, le vélo pourrait être enfin pris au sérieux, en tant que mode de déplacement à part entière. Plus de 200 parlementaires, de différentes sensibilités politiques, ont signé une tribune en faveur d’un grand plan vélo. Accusant la France d’avoir 20 ans de retard par rapport à d’autres pays européens, ils demandent un financement de 350 millions d’€ sur 4 ans. A noter que la FUB estime que 200 millions d’€ seraient nécessaires chaque année pour le développement ambitieux de la mobilité à vélo. Tout comme l’ensemble des associations, les parlementaires demandent la généralisation de l'indemnité kilométrique vélo pour inciter davantage de français à se rendre à leur travail à vélo. Le potentiel est conséquent, puisque «plus des deux tiers des déplacements domicile-travail de moins de 5 km sont encore faits en voiture», rappellent les signataires.


voir la tribune et la liste des signataires


Conseil municipal février 18

Nouvelle pollution à Passy, comme si nous n’en avions pas assez !

Le maire propose au conseil de février d’installer une antenne haut débit sur le toit du Parvis des Fiz, à proximité d’habitations et de bâtiments publics accueillant des enfants.

« La commune de Passy doit-elle toujours être la ville du Pays du Mont Blanc à subir le plus les nuisances et les pollutions diverses de la vallée ? »

Telle est la question que Michel Duby a posée au conseil municipal du 22 février 2018 suite à la proposition du maire d’accepter d’implanter une antenne haut débit sur la toiture du Parvis des Fiz. L’impact des ondes électromagnétiques émises par les antennes sur les populations voisines est désormais reconnu dangereux pour l’homme.

L’installation de ce matériel de communication répond aux besoins de la commune de Combloux.

En échange du service rendu, Passy percevrait une redevance annuelle et forfaitaire de 100 euros.

Après la lecture de cette délibération par l’adjoint concerné, André Payraud,  peu au fait de l’usage des ondes et des risques encourus, Michel Duby exprimait un mécontentement partagé par les habitants du quartier et les personnes qui vivraient à proximité d’une telle antenne.

Aux diverses pollutions constatées localement et qui font que Passy est considérée comme une des communes « les plus polluées de France » s’ajouterait désormais une pollution par les ondes électromagnétiques.

Que sont les ondes électromagnétiques ?

Les ondes électromagnétiques transportent des informations qui alimentent nos postes de réception, radios et télévisions, nos ordinateurs. Elles agissent sur la santé des personnes qui vivent à proximité.

L’Organisation Mondiale de la Santé a identifié ces ondes comme porteuses d’un risque évident de développement de cancer.

Les champs électromagnétiques sont classés par le Centre International de Recherche contre le Cancer, CIRC, dans la catégorie des cancérogènes possibles pour l’homme.

Rappelons que le CIRC est une organisation spécialisée de l’OMS.

Une loi relative à la sobriété, à la transparence, à l’information et à la concertation en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques a été votée le 9 février 2015 : il s’agit de la loi Laurence Abeille.

Que dit cette loi ?

Cette loi oblige par l’article 2 à la mise en place d’une instance de concertation dont la composition et les modalités de fonctionnement restent à définir.

Un dossier d’information doit être mis en place, consultable dès la phase de recherche d’un lieu d’implantation,  2 mois avant le dépôt de la demande d’autorisation d’urbanisme ou de déclaration préalable. Le principe de précaution doit être appliqué. L’implantation d’antenne doit se faire loin d’habitations …

Les enfants doivent être d’autant plus protégés de l’exposition aux ondes car leur organisme n’est pas mature.

L’article 7 nous dit que dans les établissements l’installation de tout équipement terminal fixe (équipé d’un accès sans fil internet) est interdite dans les espaces dédiés à l’accueil des enfants.

Ayant expliqué l’impact de ces ondes à l’assemblée, Michel Duby rappelait le principe de précaution en cas d’incertitude et interrogeait le maire sur l’indispensable concertation des populations concernées.

« Quelle information, quelles instances de concertation face aux ondes électromagnétiques pensez-vous mettre en œuvre comme le préconise la loi ? 

Nous devons nous interroger sur le choix du secteur d’implantation :

Ø  3 antennes présentes à proximité des terrains de football, des courts de tennis, à proximité d’habitations, du collège surexposent déjà la zone aux ondes électromagnétiques.

Aujourd’hui, la proposition est d’implanter cette nouvelle antenne sur un lieu public fréquenté, le Parvis des Fiz,  à  proximité du Foyer des Jeunes et d’Education Populaire, du collège avec des centaines d’enfants et d’adhérents qui quotidiennement fréquentent ces lieux.

Quel est l’intérêt pour la commune d’accepter cette prise de risques ?

Ø  Répondre à la demande d’un opérateur, en l’occurrence Free.

Ø  Rendre service à une ville voisine, en l’occurrence Combloux, en échange de 100 euros par an.

Ø  Afin de ne prendre aucun risque, l’opérateur a obtenu que la commune s’engage à souscrire une police d’assurance garantissant sa responsabilité civile et qu’elle  « renonce et s’engage à faire renoncer ses assureurs à tous recours contre l’opérateur … pour tous dommages ». En clair, si des dommages matériels sont causés par l’antenne, la commune sera seule à prendre en charge les conséquences de ces dommages.

 

Passy a toujours été considérée dans la vallée  comme le lieu où peuvent s’accumuler les nuisances multiples des autres.

Doit-elle également devenir  la « poubelle des ondes » de l’intercommunalité ?

Cette délibération incomplète, mal préparée, n’évoque aucun de ces risques.

Le principe de précaution vis-à-vis des enfants, des collégiens, des habitants qui vivent à proximité de cette antenne doit être appliqué. L’instance de concertation et d’information des populations qui doit être mise en place a été oubliée. Il faut la mettre en place. »

Face à ces arguments sanitaires de bon sens, à l’inquiétude grandissante de la population vis-à-vis des problèmes de santé publique, Michel Duby demandait l’application de la loi, la mise en place d’une instance de concertation, réclamait  et obtenait le retrait de cette délibération.

 

Autre souci d’environnement

Qu’en est-il aujourd’hui des autres pollutions de la vallée ?

La pollution atmosphérique de la vallée de l’Arve, faut-il le rappeler, touche particulièrement notre territoire.

Passy est une des communes les plus touchées en France par de multiples problèmes de pollutions :

  •         liées au chauffage,
  •          à l’industrie,
  •          aux transports,
  •          à l’incinération,
  •           ….

 

Ces pollutions qui portent atteinte à l’air respiré ont entraîné l’écriture en 2012 du premier Plan de Protection de l’Atmosphère. Les membres de l’Association Citoyenne de Passy se sont fortement investis dans son élaboration.

Par manque de courage du préfet représentant de l’Etat, sensible aux pressions de certains lobbies, des élus nationaux, députés et sénateurs, qui n’ont pas relayé les préoccupations des lanceurs d’alerte, d’élus locaux, les préconisations de ce plan en termes de transports n’ont pas été appliquées. Pas de transfert de camions internationaux en direction de l’Autoroute Ferroviaire Alpine existante, pas de dispositifs de transports collectifs qui permettraient de réduire l’usage de véhicules particuliers …

Plan de Protection de l’atmosphère 2

 Un second Plan de Protection de l’Atmosphère auquel participe, à nouveau, l’Association Citoyenne de Passy qui fait partie du réseau d’associations très actif contre la pollution est en cours d’élaboration.

Après de nombreuses réunions des huit groupes de travail ou au Comité de pilotage, nous constatons que les problèmes soulignés par les médecins qui ont intégré le groupe santé sont minimisés, leur parole de scientifiques et leur expertise remises en cause.

Nos inquiétudes  quant à une dégradation sensible de la qualité de l’air demeurent.

En effet, quels premiers constats peut-on faire début 2018 ?

 La pollution liée aux transports internationaux augmente.

En effet, le nombre de poids lourds sur l’autoroute en 2017 a progressé ; cela a pour conséquence l’augmentation du dioxyde d’azote NO2 le long de la route d’accès au tunnel du Mont Blanc, malgré une météo favorable.

La moyenne annuelle de NO2 est de 49 microgrammes / m3 en 2017, bien au-delà de la norme européenne qui est de 40 microgrammes  / m3 d’air à ne pas dépasser.

Concernant ce polluant routier, la France est en phase de contentieux européen dans de nombreuses zones dont la vallée de l’Arve

Le trafic poids lourds a connu une augmentation de 8% en un an : 620 000 camions ont emprunté le tunnel du Mont Blanc en 2017 soit le niveau le plus élevé depuis la réouverture du tunnel en 2002.

Cette tendance se confirme en janvier 2018 avec une hausse de 18% de poids lourds en plus par rapport à janvier 2017.

Ø  53 856 poids lourds ont emprunté le tunnel en janvier 2018 contre 45 762 en janvier 2017 avec des pointes … de 2700 par jour en milieu de semaine.

Pollution par rapport aux ordures ménagères

Passy Chedde a été le lieu de stockage des ordures ménagères accumulées pendant 20 ans provenant de toutes les communes environnantes (400 000 M3). L’usine d’incinération a été installée à Chedde.

Nous constatons aucune volonté de diminuer la capacité du four de cette usine de la part des élus malgré la diminution des ordures ménagères produites par les habitants du SITOM.

 

Pollution liée à la biomasse provenant de l’industrie et du chauffage individuel

Quelques progrès ont été réalisés : les quantités de particules fines en moyenne auraient diminué.

De nombreux particuliers font le choix de changer leur moyen de chauffage. L’aide apportée pour le renouvellement des installations de chauffage grâce au fonds air-bois participe sans doute à cette amélioration.

La prise de conscience des risques sanitaires est réelle parmi la population locale tout particulièrement parmi les Passerands. Les freins de la part du représentant de l’Etat (le Préfet), le manque d’initiatives sur le plan législatif que nous pourrions attendre des élus nationaux, (députés et sénateurs) sont tout aussi perceptibles. Le désintérêt, la mésentente et  l’inefficacité des élus de la communauté de communes des Pays du Mont Blanc contribuent à l’immobilisme, entre autres en matière de transports collectifs absents de la communauté des Pays du Mont Blanc.

La vigilance et la mobilisation citoyenne demeurent un moyen indéniable de contrecarrer

le peu de réponses efficaces sur ces sujets.

 

Communiqué du 19/02/18

 

 

La qualité de l’air menacée par l’explosion du trafic routier

 

 

Le dioxyde d'azote en augmentation
Le polluant traceur de la pollution routière, en particulier des émissions des moteurs diesel, le dioxyde d’azote (NO2), a augmenté de +4%en 2017 le long de la route d’accès au tunnel du Mont-Blanc, malgré la météo favorable à la dispersion des polluants. La moyenne annuelle le long de l’accès au tunnel du Mont-Blanc s’est établie à 49µg/m3 d’air en 2017, bien au-delà de la norme européenne de 40µg/m3 d’air à ne pas dépasser.

La France est en phase de contentieux européen dans de nombreuses zones en France, dont la vallée de l'Arve, concernant ce polluant routier. 

2017 une année record pour le tunnel du Mont-Blanc
Le trafic poids lourd a connu une augmentation +8% en un an. 620 000 camions ont emprunté le tunnel du Mont-Blanc en 2017, soit niveau le plus élevé depuis la réouverture du tunnel en 2002. Cette tendance se confirme en janvier 2018, avec une hausse explosive de +18% de poids lourds par rapport à janvier 2017. 53.856 poids lourds ont emprunté le tunnel en janvier 2018 contre 45.762 en janvier 2017, avec des pointes de 2.700 camions par jour en milieu de semaine.

 

La croissance qui profite aux importations
Le retour de la croissance, dans une économie française ultra-délocalisée, se traduit avant tout par une explosion des importations et du trafic routier et donc de la pollution de l’air et des émissions de gaz à effet de serre, sans parler de l’accroissement du déficit de la balance commerciale...

Selon l’économiste Patrick Artus «quand la demande augmente d’1 euro, les importations croissent de 70 centimes et la production domestique de seulement 30 centimes». Une théorie qui se confirme, de façon visible, le long des axes routiers et au passage du tunnel du Mont-Blanc. La croissance du trafic est beaucoup plus rapide que la croissance économique...

Mieux faire payer les coûts du transport routier
Le transport routier de marchandises, dont les coûts liés à l’usure des routes, le bruit, la pollution de l’air et les émissions climatiques sont payés en grande partie par les contribuables, a bénéficié ces dernières années de plusieurs cadeaux supplémentaires, qui ont amplifié son avantage compétitif :

  • Baisse de la taxe à l’essieu et autorisation de circulation des camions de 44t, pour compenser l’arrivée de l’écotaxe, la mal nommée redevance poids lourds, tombée sous l’action des bonnets rouges. 

  • La non-mise en place au final de cette écotaxe en France, alors que beaucoup de nos voisins européens appliquent une telle redevance: la Belgique, l’Allemagne, la Suisse, l’Autriche…

  • Pire, le gazole professionnel échappe à l’augmentation de la Contribution Climat Énergie depuis 3 ans déjà (2016, 2017 et 2018). Cette exonération fiscale pèse lourd, puisqu’elle représente 6 centimes d’€ par litre de carburant en 3 ans. 


Utiliser les capacités ferroviaires existantes
Alors que les vallées alpines subissent l’assaut de toujours plus de poids lourds, les capacités ferroviaires pour la traversée des Alpes sont exploitées à seulement 20% de leur potentiel. La ligne existante du Mont Cenis a pourtant été rénovée en 2012. Ses capacités, d’après les experts suisses incontestables de l’EPFL, sont de 15 millions de tonnes de marchandises par an. Or, seules 3,2 millions de tonnes utilisent annuellement cette ligne aujourd’hui.

La ministre des transports avait annoncé, à Chamonix le 29 septembre 2017, vouloir développer rapidement le trafic sur cette ligne ferroviaire. Les vallées alpines continuent de souffrir d'une mauvaise qualité de l'air en attendant de voir se concrétiser le report vers le rail d’une partie du transport de marchandises.

Les deux rapports remis récemment au gouvernement concernant les infrastructures de transports et le ferroviaire, ne sont pas réjouissants. Ils préconisent au contraire la contraction du transport ferroviaire en France, perspective inacceptable pour les habitants des régions alpines.

Mobilités du quotidien : Répondre aux urgences et préparer l’avenir, rapport du Conseil d’orientation des infrastructures, présidé par Philippe Duron, 30 janvier 2018.
L’avenir du Transport ferroviaire, rapport de la mission conduite par Jean-Cyril Spinetta, 15 Février 2018.

 

Contact Presse : Anne Lassman-Trappier   I   04 50 54 55 83   I   06 04 07 81 63   I   cristallin74@free.fr

 

Janvier 2018
Vign_RA74_signatures

 FEUILLE DE ROUTE 

QUALITÉ DE L’AIR, VALLÉE DE L’ARVE

PROPOSITIONS ASSOCIATIVES

 

Monsieur le Ministre,


À votre demande et suite à des mois de réflexion et de travail, les associations réunies au sein du Réseau Air 74, ont le plaisir de vous proposer leur « Feuille de Route » afin d’améliorer de la qualité de l’air dans la vallée de l’Arve et dans le département de la Haute-Savoie.


De nombreuses initiatives doivent être mises en place localement, mais concernant la réglementation et la fiscalité, nous aurons besoin que l’État s’engage et fixe un cadre afin d’accompagner le changement vers des solutions et comportements moins générateurs d’émissions atmosphériques. Sans cet accompagnement de l’État, notre action sera fortement entravée et ne pourra être probante. Ceci est particulièrement vrai concernant le transport de marchandise et l’industrie.


Certaines propositions sont novatrices et expérimentales. Si leur efficacité et mise en oeuvre s’avèrent probantes, elles pourront être dupliquées sur d’autres territoires français.


Deux préalables essentiels s’imposent, pour une action efficace :

L’objectif d’amélioration de la santé doit être la priorité affichée. Santé Publique France a démontré qu’une diminution de 30% de la pollution de l’air chronique sauverait 50% vies, actuellement perdues en raison de la pollution de l’air dans la vallée de l’Arve. Dans le cadre de l’élaboration du Plan de Protection de l’Atmosphère 2, l’objectif annoncé est le simple respect des normes européennes pour les particules PM10 et le dioxyde d’azote NO2. Or, ceci sera pratiquement sans effet sur l’impact sanitaire de la pollution de l’air. L’ambition doit être plus grande et les médecins locaux demandent qu’une réduction de 30% de la pollution de l’air aux PM2,5 dans la vallée de l’Arve soit l’objectif fixé par le PPA. Les associations signataires soutiennent pleinement cette demande et rappellent que les habitants de la vallée, ainsi que de l’ensemble du département, attendent des réductions rapides de l’impact de la pollution de l’air sur leur santé.



La prise en compte de l’ensemble des polluants et des sources d’émissions à leur juste valeur. Le discours d’une partie des élus de la vallée de l’Arve est volontairement focalisé sur les particules PM10, or les habitants sont conscients que l’industrie émet de nombreux autres polluants et métaux lourds, qu’un incinérateur émet 2 000 molécules et le transport routier près de 400 polluants. Le besoin, pour les citoyens, d’avoir une image plus complète de l’air qu’ils respirent est grand. La surveillance d’un échantillon plus large de polluants est devenue essentielle localement. De plus, la mesure actuelle de la qualité de l’air est faite en un point fixe et donne une importance prépondérante aux sources d’émissions fixes ou locales. Ainsi, l’apport d’un poids lourd longue distance, qui traverse la vallée de bout en bout, ne pèse pas plus dans ses conclusions que celui d’un artisan local qui effectue un trajet de quelques kilomètres.


Les données les plus récentes montrent que les poids lourds effectuant des trajets de plus de 150 km sont en réalité responsables de 73% des t/km voyagées en France. Ces camions sont minoritaires sur nos routes et aisément classés au même titre qu’un simple transport local. Pourtant, le transfert de certains de ces poids lourds vers le rail, électrifié, permettrait une réduction conséquente des émissions, si l’ensemble du territoire est réellement pris en compte.


Nous vous remercions d’avoir associé la société civile à votre réflexion et à votre travail afin d’améliorer la qualité localement et dans l’ensemble du pays et vous prions, Monsieur le Ministre, de croire en l’expression de notre plus haute considération.


Pour le Réseau Air 74

Anne Lassman-Trappier

inspire


Alain Nahmias
ARSMB

Thierry Decurninge
FRAPNA Haute-Savoie

Jacqueline Marzio
Nature & Environnement
en Pays Rochois

 

Tribune du 25 février 2017

 

Pollution atmosphérique

une situation inquiétante 

Nous vivons aujourd’hui un problème de santé publique, avec en moyenne 130 morts prématurés par jour à cause de la pollution en France, 48 000 par an selon les chiffres de l'OMS. Quand la volonté politique existe, on progresse comme à propos de la sécurité routière qui a permis de passer de 17 000 morts sur la route en 1972 à 3 384 en 2014.

Passy est directement concerné par ce problème.

Lire la suite / ici

ACP / 5 janvier 2017

Avis de l'Association Citoyenne de Passy sur le PPA de la vallée de l'Arve

Propositions

Constat : 41 communes concernées par le PPA mais il serait primordial qu’il soit élargi, au-delà du secteur géographique actuel.

Etudier l’ensemble des courants aérologiques de vallée du département pour déterminer leur impact sur la pollution.

                                  En fonction de cela, identifier réellement les sources d’émissions.

  • Implanter plus de capteurs pour avoir une image plus précise de la pollution.
  • Etude épidémiologique à faire et à suivre pour les populations soumises à la pollution en particulier étudier l'impact sanitaire sur les jeunes enfants, les malades, les personnes fragiles.

Quel est l’impact de cette pollution continuelle sur l' organisme des enfants ?

(par le bais des écoles pour qu’une cohorte d’élèves soit suivie ? )


Transports :

Dans le précédent PPA la mesure concernant le plan de déplacement des entreprises de plus de 50 employés n’a pas été appliquée (mesure P3). Nous demandons sa mise en application obligatoire en commençant par les communes, intercommunalités et regroupement d’entreprises. Les élus doivent être exemplaires.

Favoriser une prise en charge plus importante voire la gratuité des transports collectifs. Généraliser les abonnements sur tous types de transports. Adapter les horaires aux besoins.

Activer le service de l'autoroute ferroviaire alpine de façon urgente pour éviter le passage continuel des camions dans les vallées polluées.

Interdiction de transit des poids lourds internationaux au moment des pics de pollution.

Multiplier le cadencement des trains dans la vallée de l’Arve, rétablir les lignes directes en direction de St Gervais.

COMMUNIQUE DU 20/05/2016

 

Le Réseau Air 74 partenaire de la mobilisation Appel d’Air du 29 mai


Les 21 associations qui constituent le Réseau Air 74 sont partenaires du grand rassemblement pour l’air du dimanche 29 mai au lac de Passy, organisé par le collectif Appel d’Air.

Cortèges vélos et piétons
Les associations du Réseau Air 74 organisent plusieurs cortèges à vélo ou à pied pour se rendre au lac de Passy sans polluer:

  • 10h45 - Départ de Sallanches à pied de la salle Léon Curral (ARSMB et CAF de Sallanches)
  • 10h45 - Départ de Sallanches à vélo, place de la Grenette (ARSMB et CAF de Sallanches)
  • 11h - Départ de Chedde à vélo, place du Marché (Inspire, 4e action Vélorution’Air)

Arrivée à midi au lac de Passy pour un pique-nique géant, tiré du sac.

Village associatif
Dès midi, le village associatif accueillera le public avec des stands d’information, des animations, dont certaines seront très ludiques, avec par exemple un mur d’escalade (CAF de Sallanches) et une slackline (CAF de La Roche Bonneville).

Mini-conférences
A partir de 13h30, 5 mini-conférences seront proposées par les membres du Réseau Air 74:

  • 13h30 - Pourquoi et comment devenir des consom'Acteurs ? (Cellule Verte 74)
  • 14h - Qu’en est-il de notre air ? (ARSMB)
  • 14h30 - L’éco-mobilité (Inspire)
  • 15h - Incinérer c'est dépassé ! (AVP)
  • 15h30 - Les effets de la pollution atmosphérique sur la santé (Dr Venjean)


Tout un programme...
La journée sera festive, enrichissante et conviviale, avec les nombreuses animations mises en place par Appel d’Air: Village Enfant et animations, buvette, animations musicales et concert des Ogres de Barback à 16h30.

Pour le Dr Venjean, du Réseau Air 74, « venir c’est montrer concrètement son engagement pour la qualité de l’air et la santé de tous. Nous sommes des milliers à être inquiets de la mauvaise qualité de l'air que nous respirons, alors soyons des milliers à Passy le dimanche 29 mai ».

Programme complet

Réseau Air 74 – 246 route du Rosay  – 74700 Sallanches

Collectif composé de :
ABEILLE – AMAP'LACE SUR LA TERRE – AMIS DE LA TERRE HAUTE-SAVOIE – ASSOCIATION CITOYENNE DE PASSY – ASSOCIATION POUR LE RESPECT DU SITE DU MONT-BLANC – CLUB ALPIN FRANCAIS DE SALLANCHES – CLUB ALPIN FRANCAIS DE LA ROCHE BONNEVILLE – CELLULE VERTE HAUTE SAVOIE – CHLORO’FILL – COLIBRIS ARVE ET GIFFRE – COLLECTIF NON AU GAZ DE SCHISTE – ECOLIBRISTES – ENVIRONN'MONTBLANC – FRAPNA HAUTE-SAVOIE – GROUPE LOCAL EELV FAUCIGNY MONT BLANC – INSPIRE – LIGUE POUR LA PROTECTION DES OISEAUX HAUTE-SAVOIE – NATURE ET ENVIRONNEMENT EN PAYS ROCHOIS – PROMONTBLANC – SALLANCHES AUTREMENT – VIVRE EN VALLEE VERTE

Contacts Presse :

Jacques Venjean
Médecin
06 78 07 46 70
j.venjean@gmail.com


Anne Lassman-Trappier
Inspire
06 04 07 81 63
cristallin74@free.fr

 

31 décembre 2016


Lettre à Monsieur le Préfet de Haute Savoie

 

Objet : Evaluation du PPA de la vallée de l'Arve

Depuis de nombreuses années, en tant que conseiller municipal de Passy mais surtout en tant que citoyen inquiet de la dégradation de l'environnement montagnard et de la qualité de l'air, j'ai  participé aux diverses mobilisations afin d'alerter les politiques locaux mais aussi les représentants de l'Etat des conséquences dramatiques de cet état de fait.

Je me suis investi dans plusieurs associations pour tenter de faire appliquer la loi LAURE qui reconnaît le droit à tout citoyen de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé.

 Nous avons obtenu en 2012 la mise en place d'un PPA :

J'ai été le seul élu de la vallée à participer  aux réunions d'élaboration en sous-préfecture à Bonneville qui ont abouti à la rédaction de ce document.

C'était un premier pas : je pensais que la prise de conscience  par les acteurs de la vie publique, responsables politiques ou représentants de l'Etat était réelle. Ce problème grave de santé publique  méritait des mesures efficaces, rapides  qui concernaient les trois principaux secteurs émetteurs de polluants.

Suite à cet affichage, cinq ans après, la déception est grande. Rien ne s'est produit ou pas grand chose … par lâcheté : il n'est pas étonnant que le PPA soit perçu comme un outil dérisoire qui n'a pas prouvé pour lors son efficacité.

suite du courrier en page environnement

Pollution vallée de l'Arve

Février  2014

 

Confrontés à l'immobilisme persistant des pouvoirs publics face à la pollution atmosphérique ambiante dans la vallée de l’Arve et en Haute-Savoie,  un certain nombre de médecins du pays du Mont-blanc ont adressé un courrier au Président de la République.  Ils y font référence aux propos de Mr le Préfet et Mr. le Sous-Préfet qui expliquent que les instances politiques locales sont trop peu réactives et que la population n'exprime pas assez ses inquiétudes pour que des mesures efficaces soient prises.

 Plusieurs associations avaient déjà, ces dernières années, provoqué régulièrement des rencontres avec la préfecture. Le discours avait été le même, la santé publique ne semblant pas être une préoccupation majeure.

 Nous faisons donc le constat que la population a, une fois de plus, traversé un hiver particulièrement nocif sans que cela ne suscite la moindre réaction, ni même de l'émotion de la part des représentants de l’Etat, ni du gouvernement.

 Nous entreprenons ce jour une démarche qui vise à dénoncer cet état de fait et à mobiliser, le plus largement possible, la population de notre territoire.

 Afin de soutenir les démarches déjà engagées par le corps médical, nous diffusons un courrier type qu'il suffit de compléter de son nom et d'une signature, à adresser à la Présidence de la République.

 Comptant sur le plus grand nombre d'expéditeurs, nous espérons être relayés par différents médias.

 Considérant qu'il est de notre devoir de réagir puisque ceux qui en ont le pouvoir ne le font pas, nous comptons sur l'intérêt que vous voudrez bien porter à notre initiative.

 Nous restons à votre disposition pour un entretien afin de vous apporter les précisions qui s'imposent.

 Il faut battre le fer quand il est chaud, alors vous comprendrez que nous soyons pris par le temps. C'est maintenant que nous devons agir et non lorsque le printemps sera de retour et que les conditions météorologiques seront plus favorables à la dispersion des divers polluants.

Michel DUBY, Myriam SALER Conseillers municipaux de la liste citoyenne Mairie de Passy .Association Citoyenne de Passy

                                                                           Contact : latribusaler@sfr.fr

Modèle de lettre

Pollution dans la vallée de l'Arve


86 médecins généralistes, urgentistes, cardiologues etc*. de la vallée de l’Arve sont signataires d'un courrier au Président de la République et au Préfet, afin de demander que les mesures prévues dans le Plan de Protection de l’Atmosphère soient appliquées au secteur des transports.

« Lors du grave pic de pollution du 28 novembre au 18 décembre dernier, les enfants des écoles, privés d’exercice physique pour les protéger, pouvaient voir les camions du transport international continuer à passer sous leurs fenêtres » s’indigne Cécile Buvry, médecin généraliste à Passy.

Aucune mesure permanente ou temporaire n’a été mise en place pour réduire les émissions du transport de marchandises, alors que de telles mesures sont prévues par le PPA (mesures P3.3 et T2) : 

Le report permanent des camions euros 3 sur le rail avec interdiction dans les vallées alpines.
• Le contingentement du trafic transfrontalier en cas de seuil de pollution dépassé.


Les signataires demandent au Président de la République qu’un vrai courage politique s’exprime enfin, et que ces mesures soient appliquées rapidement pour réduire les émissions polluantes et l’exposition des populations.


* le nombre de signataires du courrier au Préfet ne cesse d'augmenter.



...et n'oubliez pas de signer la pétition pour la qualité de l'air: www.chn.ge/inspire74

Consultation PPA

Contribution de l'Association Citoyenne de Passy



Sujet : arrêté concernant l'organisation de la circulation routière lors des pics de pollution dans la vallée de l'Arve, de la Maurienne, et la zone urbaine des Pays de Savoie.

Après la réunion qui s'est tenue en préfecture le 6 juin 2014, nous constatons   que l'arrêté présenté par le Préfet est un compromis qui permet de montrer que l'Etat n'est pas indifférent aux problèmes de santé publique dénoncés prioritairement depuis des années par les responsables d'associations soucieuses d'environnement et par quelques élus bien isolés.


Rappelons que le Plan de Protection de l'Atmosphère a été mis en place suite à la plainte déposée par quelques associations et  citoyens engagés dans cette lutte contre l'Etat pour mise en danger de la vie d'autrui.

Au delà de l'Etat, nous constatons la carence de nos gouvernants qui ont laissé filer les décisions vitales concernant un pays en termes d'énergie et de transports. Les orientations de cette importance auraient dû être prises indépendamment du principe de la libre concurrence, bien souvent sous l'influence de lobbies.

Les choix en termes de transport n'ont pas été faits en fonction de l'intérêt général ; le tout routier a été systématiquement privilégié à tous les niveaux de responsabilité, le rail incomparablement plus porteur en termes écologiques Alpes.

Nous considérons que cet arrêté d'interdiction de la circulation des poids lourds, même si nous admettons qu'il a été rédigé avec le souci légitime d'un préfet dont le rôle est de tout faire pour éviter les vagues et ne froisser personne, est très insuffisant mais qu'il a le mérite d'exister.

Il ne correspond nullement à une vraie inflexion vers un autre choix de transport qui pourrait permettre de réduire considérablement les problèmes de pollution comme nous pouvons le constater dans un pays voisin, la Suisse.

Nous ne sommes pas dupes :        
* ce décret est un moyen de montrer que l'Etat et les responsables politiques prennent enfin en compte les inquiétudes légitimes d'un nombre grandissant de citoyens, électeurs, parents d'élèves ... outrés de constater que certains  jours, les enfants sont privés  de récréation dans les cours d'écoles pendant que des camions qui ne rapportent rien à la vie locale passent dans un flux continu sur l'autoroute de fond de vallée et que le service public en termes de transport collectif ne correspond en rien à la demande ……

Nous constatons que :       
* ce décret se réfère à une catégorie de poids lourds en voie de disparition (norme euro 3) ;        
* ce décret est insuffisant parce que seules, les périodes de pic sont considérées : l'Etat doit prendre en compte la détérioration de la qualité de l'air au quotidien sur l'ensemble de l'année avec les conséquences sur la santé de toute la population soumise à une exposition chronique.

* Les dispositifs relatifs au transport routier de marchandise figurant dans ce projet d'arrêté sont symboliques.
Ils ne peuvent compenser l'abandon du service public de transport notamment par le rail depuis des décennies et le refus d'anticiper  le report des camions sur les voies ferroviaires.


Nous regrettons par ailleurs que cette absence de volonté politique qui a conduit à cette impasse sanitaire ne soit pas assumée.
L'attribution de cette détérioration de l'air  aux simples utilisateurs du chauffage au bois, en oubliant  par ailleurs les autres sources de pollution, est un bon moyen de diluer la responsabilité  de nos décideurs qui n'ont pas fait les bons choix en termes de transport.

Cependant, nous prenons acte de la reconnaissance par l'Etat de la responsabilité avérée du volet transport dans la mauvaise qualité de l'air que nous respirons.



.Michel Duby,  pour l'Association Citoyenne de Passy

Président de l'association, conseiller municipal à Passy.


 
Vign_rencontre_sous_prefet

Décembre 2013

 Pollution de l’air

Rencontre avec le Sous-Préfet, le vendredi 20 décembre

Les représentants du Réseau des acteurs de la qualité de l’air ont été reçus longuement par le Sous-Préfet et des techniciens de la DREAL et de la DDT, vendredi 20 décembre, au sujet de la qualité de l’air. La discussion a été assez franche et ouverte. 


Ces représentants ont rappelé les effets sanitaires de la pollution de l’air locale et la survenue de deux éléments nouveaux depuis l’adoption du Plan de Protection de l’Atmosphère de la vallée de l’Arve (PPA), qui confirment le besoin de considérer la pollution dans son ensemble et de ne plus se focaliser sur un seul polluant (les particules) et un secteur (le résidentiel) : 

Le classement par l’OMS des émissions du diesel comme cancérigène certain, en 2012.
Le classement par l’OMS de l’air extérieur comme cancérigène certain, en 2013. 


Ils ont souligné la nécessité de lutter toute l’année, contre tous les polluants et d’agir sur toutes les sources de pollution. Pour atteindre ce but, certaines mesures ont été particulièrement demandées :

Une meilleure information des citoyens au sujet des pics de pollution. L’information ne parvient pas systématiquement jusqu'au citoyen, bien que la préfecture alerte les différentes administrations et services (Education Nationale, mairies…).

Face à la faiblesse de l'offre en transports en commun, il serait souhaitable que le Préfet intervienne auprès des collectivités (communautés de communes, Conseil Général, Conseil Régional) afin de favoriser une politique des transports en commun cohérente et satisfaisante.

Des plans de déplacements des entreprises et des administrations, préconisés par le PPA, doivent enfin voir la jour dans les 41 communes concernées.

Concernant le transport de marchandises transitant par le tunnel du Mont-Blanc, il a été une nouvelle fois réclamé que l’Autoroute Ferroviaire Alpine entre enfin en phase opérationnelle, avec multiplication par 10 de ses capacités, afin de pouvoir réduire le trafic poids lourds dans la vallée.

Une meilleure prise en compte du secteur lié à la pratique sportive et au tourisme dans notre région est aussi nécessaire. La pollution de l’air locale, due en partie au manque de mesures s’appliquant aux secteurs polluants des transports et de l’industrie, risque de peser à long terme sur le secteur touristique, qui est pourtant le moteur de l’économie du pays du Mont-Blanc.


Une lettre, signée par 59 médecins locaux, alertant le Préfet aux effets sanitaires de la pollution de l’air dans la vallée de l’Arve et demandant l’application de mesures au secteur des transports de marchandises, à également été remise au Sous-Préfet. 


Suite au grave pic de pollution qu’a connu en décembre, pendant 17 jours consécutifs, la vallée de l’Arve, sans que des mesures d’urgence ne soient appliquées, il a été rappelé que les citoyens ne comprendraient pas qu’un tel statu quo sur les transports se reproduise lors d’un prochain pic de pollution. 


Les représentants des citoyens ont senti que, bien qu’un travail de fond était en cours, la Préfecture subissait de très fortes pressions de la part des secteurs économiques, industriels et des transports, lui interdisant de mettre en place l’ensemble des mesures du PPA de manière ambitieuse. La protection de la santé publique  reste encore  secondaire aujourd’hui, face aux intérêts des secteurs économiques les plus puissants.

Contacts presse : 

Anne Lassman-Trappier (Environn’MontBlanc) – 06 04 07 81 63 

Dr Jacques Venjean (médecin) – 06 78 07 46 70 

Josée Krempp (EELV Faucigny Mont Blanc) – 06 31 44 55 19 

Michel Duby (Association Citoyenne de Passy) – 06 12 33 33 42 

Simon Métral (Association pour le Respect du Site du Mont-Blanc) – 06 26 86 56 95 

Photo: de gauche à droite, en partant du haut 

Michel Duby (ACP), Jacques Venjean (médecin), Josée Krempp (groupe local Faucigny Mont Blanc EELV), Jean-Claude Louis (CAF Sallanches), Philippe Rosset (Cellule Verte Haute-Savoie), Anne Lassman-Trappier (Environn'MontBlanc), Marilyn Metral (ARSMB). 

 

 
 
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Environn'MontBlanc ✪ INFO ✪ 16/01/2013



1er épisode de pollution de 2013

La plaine de Passy / Sallanches asphyxiée

Le premier épisode de pollution de la vallée de l'Arve de 2013 a débuté le 4 janvier, avec un dépassement du seuil d'information (50 µg/m3). Dès le 8 janvier, le seuil d'alerte (80 µg/m3) était dépassé et la concentration de polluants sur la plaine de Passy / Sallanches était chaque jour un peu plus visible, avec une brume grisâtre stagnant sur la vallée, alors que le temps était radieux. Le 10 janvier, le taux de particules dans l'air était près de deux fois plus élevé que le seuil d'alerte. Même la perturbation du 10 et 11 janvier n'a pas réussi à redonner à la plaine du Mont-Blanc un air respirable. Il aura fallu attendre le 14 janvier pour que le taux de particules retombe enfin à des niveaux acceptables, bien que toujours assez élevés. Le 10 janvier a été la journée la plus noire, avec un taux de particules de plus de 150 µg/m3 d'air.

Ci-contre : graphique Passy, PM10 (rouge) et NO2 (bleu), depuis début janvier 2013 (Air Rhône-Alpes).


Vallée de Chamonix

Un air impur début janvier
Situation un peu moins désespérée, mais pas réjouissante non plus dans la vallée de Chamonix, avec un taux de particules en centre-ville oscillant entre le seuil d'alerte et le seuil d'information jusqu'au 9 janvier. Un premier pic, associé aux feux d'artifices du 31 décembre, a été enregistré le 1er janvier, suivi de 7 journées polluées entre le 3 et le 9, avec un taux de particules de 90 µg/m3 le 7 janvier. Dans la vallée de Chamonix ce sont les taux de dioxyde d'azote (N02) à proximité de la route blanche qui ont enregistré des niveaux élevés, avec plusieurs jours au dessus de 100 µg/m3 d'air. Les particules à proximité de ce site routier montrent, elles, des niveaux respectueux de la réglementation.

Ci-contre  : graphique Chamonix route blanche, NO2 en bleu, PM10 en vert / jaune (Air Rhône-Alpes).

Qu'attend donc le Préfet
...pour appliquer toutes les mesures du PPA ?

Près d'un an après l'adoption du Plan de Protection de l'Atmosphère de la Vallée de l'Arve, très peu de mesures sont en application. Presque toutes concernent les citoyens et le secteur résidentiel et aucune mesure significative n'a, à ce jour, été mise en place pour le transport de marchandises ou l'industrie. La mauvaise qualité de l'air continue de toucher la santé des habitants de la vallée de l'Arve et à les inquiéter, alors que le Préfet, seul habilité à agir, ne semble pas avoir pris la mesure du problème, préférant favoriser le secteur économique que la santé publique. Avec le réel sentiment de nous répéter, nous demandons inlassablement des mesures à la hauteur des enjeux. Notre territoire, de par sa topologie et ses conditions météorologiques peu propices à la dispersion de la pollution en hiver, est très sensible. Toutes les sources de pollution doivent être réduites et aucun secteur ne doit échapper à cet effort collectif. C'est pourtant ce qu'avait affirmé très clairement le député Saddier, face aux transporteurs, surpris par ce discours inhabituel, lors de la réunion plénière du PPA en avril 2012. Or, ces menaces, ou promesses, n'ont jamais été mises en application et les lobbies routiers, économiques et industriels sont pour l'instant parvenus à passer entre les gouttes du PPA. Pour les transports, nos demandes clés concernent le report d'une partie du trafic poids lourds sur la ligne ferroviaire du Mont Cenis, criminellement sous-utilisée actuellement, et le développement des offres en transport en commun et autres solutions innovantes pour réduire le recours à la voiture-solo (avec une seule personne à bord).

Déficit d'information
Le grand public mal informé

La limitation de vitesse sur l'autoroute A40 est abaissée à 110 km/h pendant toute la saison hivernale, jusqu'au 31 mars. Hormis l'annonce faite en début de mise en place de cette mesure, celle-ci n'est pas très lisible et son intérêt n'a pas été clairement expliqué au grand public. L'utilisation des cheminées ou poêles peu performants est interdite en cas de pic de pollution, mais combien de citoyens sont au courant de cette mesure ? Savent-ils même ce qu'est une installation efficace ? Comment sont-ils avertis de la présence d'un pic de pollution, puisque la presse locale ne retranscrit plus, depuis plusieurs années, les bulletins quotidiens de qualité de l'air ? A Servoz, la mairie envoie à tous les citoyens inscrits sur sa liste de diffusion, les bulletins d'alerte à la pollution, mais c'est un exemple rare, sans doute unique dans la vallée de l'Arve. Le Commissaire Enquêteur du PPA avait pourtant souligné le besoin de développer fortement l'aspect communication et information du public, qui semblait oublié dans le PPA de la vallée de l'Arve. Cette recommandation n'a pour l'instant pas été suivie par la Préfecture.
Pour information, il est possible de suivre l'évolution quotidienne de la qualité de l'air en Rhone-Alpes et de vous inscrire pour recevoir directement ces bulletins sur votre boîte mail, en choisissant ce que vous souhaitez recevoir (tout, ou une seule zone, ou uniquement les publications préfectorales en cas de pic de pollution).
inscription flux RSS Air Rhône-Alpes

2013 : année de l'air ?

Nouvelle réglementation et grande consultation
Lors d’une conférence du Bureau Européen de l’Environnement, début janvier, le Commissaire Européen de l’Environnement, Janez Potočnik, a critiqué les Etats Membres pour leur inaction face à la pollution de l’air, qui tue 420 000 personnes par an dans l’UE. Les normes établies dans la fin des années 1990 ne sont pas respectées dans la majorité des pays de l’UE. Ceci a un coût pour la santé mais également pour l’économie. Pour le Commissaire, il faut convaincre les citoyens européens que lutter contre la pollution de l’air sera économiquement viable. Il faut aussi s’occuper de la question du diesel, avec une élimination progressive des subventions accordées à ce carburant. L’Europe est particulièrement en retard sur les Etats Unis en matière de qualité de l’air, où les normes sont beaucoup plus strictes.
La Commission européenne a par ailleurs déclaré qu'elle proposait de réviser la réglementation européenne sur la qualité de l'air, dans la deuxième moitié de cette année. Elle lance une grande consultation sur l'amélioration de la qualité de l'air en Europe. Tout le monde est invité à y participer (associations, autorités publiques, personnes qualifiées, médecins, simples citoyens), jusqu’au 4 mars 2013. Comme souvent, cette consultation est uniquement disponible en anglais.

consultation européenne sur la qualité de l'air (en anglais)






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                                                             Communiqué de Presse.

 Air en Vallée de l'Arve: Le pire est atteint

 

Impossible de faire pire: Avec un indice de qualité de l'air de 10 sur 10 sur l'ensemble de la vallée de l'Arve, sur une échelle de 1 (air satisfaisant) à 10 (air dangereux), le plus mauvais élève de France confirme son statut de cancre porteur du bonnet d'âne.

Rien n'y fait: Ni le niveau d'alerte mis en place par le Préfet, ni ses recommandations, ni le contentieux européen et ses 30 millions d'euros d'amende, ni le Plan de Protection de l'Atmosphère, ni la mobilisation des Associations environnementales et des médecins, ni les mises en garde de l'Institut de veille sanitaire et de l'OMS.

L'air que nous respirons nuit gravement à notre santé. Les piqûres de rappel ne sont pas à la hauteur du mal, il faudrait un remède de cheval.

Le mal est connu, ne revenons pas sur le diagnostic, les PM10, le NO2, les HaP et autres gaz à effets de serre, les sources d'émissions et leurs effets sanitaires, les inversions de température. La vraie question est de savoir pourquoi aucune médication n'est prescrite.

La volonté politique en général, et celle du Département en particulier est inexistante sur le sujet:

Comment, députée, s'occuper de la santé de ses administrés quand durant six mois on passe son temps à vouloir avancer des vacances scolaires de quinze jours, préoccupation vitale?

Comment, député, responsable national des problèmes de l'Air, animateur des Assises de l'Air, s'occuper de la santé de ses administrés, quand on cède devant les lobbies préférant dénoncer le seul coupable du citoyen et son chauffage au bois?

Comment députés, s'occuper de la santé de ses administrés, lorsque son énergie est dédiée à de viles manoeuvres politicardes pour des échéances électorales stériles?

Comment conseillers généraux, s'occuper de qualité de l'air, lorsque la connivence est telle avec les lobbies et la société autoroutière de son territoire?

Comment l'autorité compétente en matière de protection des populations peut-elle jouer son rôle en l'état?

La politique est-elle devenue à ce point irresponsable, sourde aux préoccupations d'urgence des concitoyens, au point de les laisser s'asphyxier la bouche ouverte, la main sur la carte électorale? Le court-termisme de nos députés et conseillers généraux haut-savoyards est il compatible avec la vue à long terme nécessaire pour développer, améliorer ou simplement mieux utiliser les axes de transports ferroviaires et de mobilités douces ?

 

Mesdames, Messieurs, il se pourrait bien qu'un jour vous ayiez des comptes à rendre, ne serait-ce que pour non assistance à personnes en danger.

 

 

Association pour le Respect du Site du Mont-Blanc.

Maison de la Montagne.

Place de l'Eglise.

74400 Chamonix Mont-Blanc.

Contact/ Simon Métral Président de l'ARSMB. 06 26 86 56 95.

 

 

Pour aller plus loin ...
Plan de protection de l'atmosphère :
grâce à la mobilisation citoyenne, nous avançons !

 Depuis quelques années, des associations soucieuses de protection de l'environnement et quelques trop rares élus locaux ont exprimé leurs craintes quant à la présence dans l'atmosphère de la vallée de l'Arve de substances polluantes dangereuses pour la santé. Ces militants de la première heure appartenaient à l'Association pour le Respect du site du Mont Blanc, à l'Association pour la qualité de Vie à Passy, à l'Association Citoyenne et Républicaine de Passy, à l'Association  des Victimes de la Pollution de l'Air en Vallée de l'Arve, au Mouvement Ecologique de la Haute Vallée de l'Arve...Les résultats des mesures de certains polluants sont connus depuis 2006 pour le dioxyde d'azote (NO2) et les poussières très fines qui sont évaluées en microgramme par m3 (PM10).
 La campagne de mesures réalisées en 2008 par Air APS (Air Ain Pays de Savoie), organisme mandaté par l'Etat et la Région Rhône-Alpes dans le cadre du Plan Régional de la Qualité de l'Air a révélé en décembre 2009, sur notre territoire, un taux moyen de benzo a pyrène (BaP , réputé dangereux car cancérigène pour l'homme) de 3,9 ng/m3 supérieur à la valeur cible (1ng/m3) qui n'est pas encore la norme légale reconnue. La réunion publique d'information en février 2010, à l'initiative des responsables de ces associations qui se sont présentés comme des « lanceurs d'alerte » a rassemblé dans l'auditorium du collège de Passy trois cents personnes. Celle-ci a été suivie par une seconde, organisée par la municipalité et qui a connu un  succès moindre.

Inquiétude et mobilisation de la population :
la réaction de la préfecture

Conscients des problèmes graves posés par la présence dans l'air de ces produits dangereux, les associations, appuyées par une centaine de particuliers ont déposé une plainte contre le Préfet représentant l'Etat, pour non-application de la loi LAURE (Loi sur l'Air et l'Utilisation Rationnelle de l'Energie – 30 décembre 1996) ; l'objectif principal de celle-ci est la reconnaissance du droit pour chacun de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé. Il s'agissait de demander la mise en place d'un Plan de Protection de l'Atmosphère, en cas de dépassements notoires des seuils de pollution.
Au cours d'une réunion plénière en sous-préfecture de Bonneville en septembre, le Préfet a annoncé qu'il n'était pas opposé au principe de faire respecter la loi et d'installer le plan réclamé dans un périmètre à préciser.
La détermination des militants de ces associations soucieuses de protection de l'environnement n'est pas étrangère à la décision des autorités qui ont accepté de répondre à nos interrogations, partagées par une population légitimement inquiète. Le rôle d'un collectif de médecins, sensibles aux problèmes d'environnement, est à souligner.
En raison de la réponse du préfet qui s'est engagé à mettre en place un plan de protection de l'atmosphère, la requête auprès du procureur de la République a été rejetée en octobre 2010.

Nouveaux éléments transmis au cours de ces réunions

 De nouveaux éléments concernant la qualité de l'air ont alors été exposés aux représentants de l'administration invités, à deux ou trois responsables d'entreprises locales  de transports, aux militants des associations venues en nombre et à quelques maires qui avaient accepté de se déplacer.
Au sujet des PM10, ces particules fines de moins de 10 microns de diamètre, la France est mise en demeure de respecter les valeurs limites imposées en Europe. La moyenne journalière de 50 microg/m3 ne doit pas être dépassée plus de 35 fois par année. Cela n'a pas été le cas en 2007, 2008, 2009...et 2010 (40 journées de dépassement au début du mois de novembre). Ces mauvais résultats sont à l'origine de l'obligation de la mise en place du PPA. Ce polluant provient essentiellement des transports, du chauffage, de l'industrie.
L'oxyde d'azote est en grande partie consécutif au trafic routier ( déplacements individuels, transports internationaux...). Il est considéré comme très irritant pour les voies respiratoires.
 Les HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques parmi lesquels le BaP), après le niveau d'alerte révélé fin 2009 pendant la période hivernale, auraient sensiblement diminué ( réduction de plus de 50 % en raison de l'installation d'un filtre coûteux et performant par la société SGL Carbon).
Quant à l'ozone, l'un des polluants les plus dangereux pour la santé au-delà d'un certain seuil, les pics sont atteints l'été. L'origine de cette pollution résulte de l'action du rayonnement sur certains rejets liés à l'automobile ou à l'industrie. L'ozone provoquerait des irritations des bronches, des crises d'asthme notamment chez les enfants.

Il ressort de ces premières rencontres qu'il existe une relation causale, soulignée par les médecins présents, entre exposition à la pollution atmosphérique et santé des populations. Les effets à court terme provoqueraient l'irritation des yeux ou des voies respiratoires mais aussi des crises d'asthmes...A long terme, des pathologies chroniques notamment les maladies cardio-vasculaires seraient aggravées. Les effets cumulatifs des différents polluants renforceraient les risques auprès de la population exposée.
Par contre, une étude épidémiologique à une échelle locale serait inutile car le lien entre exposition à la pollution atmosphérique et santé serait déjà clairement établi...ce qui n'est pas pour autant rassurant.

Qu'est-ce qu'un plan de protection de l'atmosphère ?

Le Plan de Protection de l'Atmosphère s'avère d'après le Préfet lui-même, dans ce contexte, parfaitement justifié.
De quoi s'agit-il ?
C'est un plan d'actions, placé sous la responsabilité du Préfet, qui vise à ramener les concentrations en polluants dans l'atmosphère à un niveau inférieur aux normes réglementaires.
Les agglomérations de plus de 250 000 habitants (25 en France),  les zones où les valeurs limites sont dépassées ou risquent de l'être (c'est le cas dans la vallée de l'Arve) sont concernées.
Les réunions successives ont permis de définir un périmètre d'application englobant 41 communes, de Vallorcine à Bonneville. Quelques maires ou représentants de communautés de communes responsables ont sollicité l'intégration de leur territoire dans ce dispositif (la communauté du Pays Rochois, St Pierre en Faucigny, Mont Saxonnex..). En tant que militants d'associations de Passy, Lionel Jacquet et moi-même participons à cette réflexion collective.
Après avoir fixé le cadre général et listé les polluants susceptibles d'être suivis, trois collèges composés de représentants d'administration, de membres d'associations et de trop rares élus ont été constitués :
  • dans un premier temps, il s'agit à partir des analyses communiquées par Air APS de préciser le diagnostic;
  • dans un second temps, de définir les mesures à prendre ;
  • enfin, d'encourager le  Préfet à organiser des réunions plénières qui assureraient le pilotage et le suivi du dispositif.
 Une enquête publique permettant l'expression de la population se déroulera au printemps 2011. Le PPA sera alors approuvé par arrêté préfectoral.
Parmi les premières conclusions retenues, l'ensemble de la vallée de l'Arve est bien concerné par les problèmes de pollution de l'atmosphère. Par contre, le lien direct entre l'origine des émissions et la concentration des polluants dans un espace n'est pas bien établi. En effet, la topographie du canton, au pied de versants montagneux, est peu propice à la dispersion de rejets indésirables dans l'atmosphère. Les effets fond de vallée favorisent leur concentration. Par ailleurs, même si les phénomènes d'inversion de température n'entraînent pas forcément l'accumulation de polluants, il semble qu'en période hivernale, dans la plaine du Mont-Blanc, ils y contribuent. A noter qu'en Maurienne, malgré la présence de sources d'émissions plus nombreuses qu'en vallée d'Arve, les taux de concentration de polluants sont moins importants.

Rechercher des solutions grâce à des choix politiques

Nous entendons, comme les autres militants impliqués dans ces réunions de travail, affirmer notre volonté de mieux préserver notre environnement. La politique des transports et nos habitudes de consommation doivent être remises en cause, repensées. Ce sont bien des choix politiques qui devront être faits par les conseils municipaux, le conseil général ou régional afin d'apporter à la population les moyens de se déplacer collectivement ou d'utiliser les énergies différemment. Toute nouvelle infrastructure publique devra être prioritairement évaluée à l'aune de l'impact sur la qualité de l'air.
Les plans locaux d'urbanisme devraient obligatoirement prendre en compte cette dimension. C'est à ce prix qu'une réduction conséquente des émissions de ces polluants indésirables pourra être obtenue afin de préserver la qualité de vie dans l'espace montagnard unique qui nous abrite.
Le PPA est un nouvel outil qui doit modestement nous amener à réfléchir à une société désirable pour les générations futures et nous préparer à la transition écologique et économique qu'il faudra obligatoirement assumer dans les très prochaines années.

Michel Duby, conseiller municipal de la gauche citoyenne écologique.

 Chauffage au bois : l'avis de l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie.
 
Nous avons pu lire dans les articles reprenant les propos culpabilisants de certains élus mal informés que le bois utilisé par les particuliers serait source de la plupart des pollutions.

Qu'en est-il ?
D'après l'ADEME, le bois est une énergie renouvelable car la ressource se reconstitue rapidement, à l'inverse des énergies fossiles qui mettent plusieurs millions d'années à reconstituer leur stock. Son utilisation  permet de diviser les émissions de dioxyde de carbone (CO2) par 12 par rapport au fioul et par 6 par rapport au gaz. Son impact est donc neutre sur l'effet de serre, sous réserve que l'équilibre entre le développement et le prélèvement sur la ressource globale soit préservée.
Par contre, les caractéristiques du combustible influent sur les émissions de particules :
un bois à plus de 20 % d'humidité (moins de 15 mois de séchage sous abri extérieur) peut émettre jusqu'à 30 fois plus de particules qu'un bois sec.

Autres informations:
  • Rendement d'une cheminée ouverte : 10 %
  • Cheminée avec insert : 50 à 70 %
  • Poêles à bois performants : 60 à 80 %
Propositions pour Passy
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